Terre courte à l'Atelier Zéro Un




Terre courte  de Martin Wable à l’Atelier Zéro Un le 23 mars 2019

Nous étions une petite quarantaine à nous être réunis pour la POESIE ce soir là. En introduction je révélais mes réflexions (lire article Poésie à l'Atelier Zéro Un) quand un des auditeurs réagit en disant Mais elle est partout la poésie !  Ce qui a défini d’emblée la langue poétique et la poésie du monde.


 Il s’agissait de voir, écouter, ressentir Terre courte, texte poétique de Martin Wable lu par l’auteur, accompagné de Bélèroots au didgéridoo.


Nous étions tous à l’écoute, les auditeurs, le musicien, les plantes de la maison, toutes les boules textiles de l’installation Matière en éclats de Marie-José Pillet. Martin Wable nous transportait dans tous les pays du monde avec ses mots, avec sa voix, avec sa respiration.


Bélèroots, le musicien au didgeridoo soutenait de son souffle, le rythme effréné des paroles de Martin Wable. Nous restions suspendus à ces mots, à ce son, à ces ondes poétiques. On apprenait d’un coup à perdre la logique des discours et à apprécier la mélodie du langage.


 Le poète habitait son texte parce qu'il avait tout engrangé de ses voyages :
… Ca faisait des tas de mots concentrés d’Auschwitz à Alep. De la Havane à Miami. De Calcutta à Dubaï, ou Melbourne.
On avait gardé leur masse littéraire. On l’avait troquée. On en avait examiné les licences grammaticales comme on avait examiné les trésors des sarcophages. Il existait des épiceries de la langue… 



 Chacun engrangeait lui aussi par l’écoute, par les sensations, par les vibrations de la petite assemblée.


Tandis que d’autres cherchaient à retenir dans l’image tout ce flux de mots.


L'éditeur a pu vendre 12 exemplaires du recueil Terre courte et Martin dédicaçait de ses mots particuliers pour chacun. Bien sûr, on n'était pas au salon du livre !


 Dehors comme dedans, partout, la poésie illumine tout un chacun, le jour comme la nuit.

Photographies de Lou Bachelier-Degras

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